La route fredonne sa propre mélodie. Parfois, quand je reste au même endroit plus de quelques nuits et que je prends le temps de m’allonger dans l’herbe pour observer les nuages, j’oublie qu’elle existe. Mais elle finit toujours par se rappeler à moi. J’enfile alors ma cape, j’attrape mon bâton de marche et je reprends le chemin. Je fais autant partie de la route que les cairns – abris des divinités minuscules et oubliées – qui la parsèment. Si tu poses l’oreille sur mon torse, tu l’entendras. La route est tressée dans mes cheveux et enchâssée dans mes sabots. Je ne sais pas quelle sera ma prochaine destination. Je fais confiance à mon cœur, à mes chausses, et à la mélopée de poussière. Un jour, j’arriverai dans un bourg et je saurai – en respirant l’air – que c’était là ma destination. La route est comme une rivière dont le courant me porte jusque chez moi. »
Jeu sans meneur ni dé, Wanderhome m’a touché autant par sa proposition ludique que son univers et son iconographie. Déjà responsable de Sleepaway, Jay Dragon n’a plus ses preuves à faire en matière de game design. Le jeu complet a été largement financé sur Kickstarter, et en attendant sa sortie, voici le kit de découverte. Avec ce dernier, vous aurez déjà de quoi jouer de nombreuses et enchanteresses parties à travers l’Hæth.